|
||||||||||
|
||||||||||
Dernière mise à jour : septembre 2023 |
||||||||||
Les
trois-roues existent depuis fort longtemps. On peut même affirmer qu’ils sont
nés bien avant l’automobile puisque le fameux Fardier de Nicolas - Joseph Cugnot (sponsorisé par
le roi Louis XV), dont les premiers tours de roue remontent à 1770, était
construit suivant ce principe. C’est peut-être parce que sa course s’est
terminée dans un mur que, depuis, les trois roues n’ont pas bonne réputation
!… |
|
|||||||||
Bien qu’à la fin du
19ème siècle ils fussent plus nombreux que les automobiles à sillonner les
routes, leur essor a très rapidement chuté à cause de leur comportement
dynamique pour le moins douteux. Ponctuellement pourtant, le trois-roues est
revenu dans le paysage des transports routiers. Il en est ainsi du célèbre
Messerschmidt d’après-guerre ou de la non moins célèbre Reliant qui a
longtemps sillonné les campagnes anglaises. Aujourd’hui
encore, quelques spécialistes, britanniques ou nord-américains pour la
plupart, proposent des trois-roues diffusés de façon plus ou moins
confidentielle. Généralement surbaissés ou très larges pour améliorer la
tenue de route, ce sont surtout des véhicules à vocation
sportive ou ludique. |
||||||||||
|
Le
besoin actuel de disposer de véhicules peu gourmands en énergie et, si
possible, dotés d’une bonne capacité à s’immiscer dans le trafic a donné une
seconde chance aux trois-roues ou, pour être plus précis, à des trois roues
de nouvelle génération : les TTWs. Dans la terminologie anglo-saxonne, cette
abréviation signifie " Tilting Three Wheeler ". En français,
"Véhicule Inclinable à Trois Roues". Plus
proches de la dynamique de fonctionnement d’une moto que de celle d’une
automobile, ces engins efficaces se sont libérés des tares d’un trois-roues
conventionnel et offrent un meilleur compromis – confort, sécurité,
maniabilité, capacité à se faufiler et plaisir de conduite - qu’un
deux-roues. |
|||||||||
Nous
sommes quelques-uns de par le monde à nous intéresser depuis longtemps à
cette nouvelle alternative. Le forum
de Mitch Casto aux Etats-
Unis a été le théâtre de débats animés par des passionnés de tous horizons
dès le début des années 2000.
Les grands groupes industriels ont aussi commencé à s’intéresser à ce
phénomène à cette période. Mercedes, Aprilia, Italjet et Renault pour ne
citer qu’eux ont présenté, lors de divers salons, des concepts de véhicules
basés sur ce principe. Une société
hollandaise a commercialisé, entre 2002 et 2010, un engin avant-gardiste : le
Carver. En 2006, le Clever ainsi que le Piaggio Mp3 ont également été
présentés à la presse. Ce dernier
affiche depuis un grand succès commercial, particulièrement sur le
marché français. Des concurrents comme Peugeot et Yamaha ont ensuite fait
leur entrée sur ce segment encore dominé par le constructeur italien. |
|
|||||||||
Toyota
est également entré dans le jeu en présentant le i-Road qui a fait l’objet d’une expérience d’auto-partage à Grenoble entre 2014 et
2017. Cette nouvelle
façon de penser « trois-roues » s’applique aussi aux engins non
motorisés, vélos ou « commuters »
de toutes sortes. |
||||||||||
|
Pour ma
part, cela fait longtemps que je m’investis sur le sujet. Cela m’a amené à
développer un certain nombre de prototypes motorisés (projet
Pulsar) et à m’intéresser aux problématiques de sécurité
secondaire (projet Torga). Mon
but : apporter une contribution à la résolution des problèmes de
mobilité de notre temps et à la recherche d’un « plaisir durable sur
deux-roues » en proposant des solutions qui participent à la réduction
de la sinistralité des motards et autres utilisateurs de ce type de
véhicules, tout en préservant les avantages bien connus et appréciés de ce
mode de déplacement.
|
|||||||||
Philippe Girardi |
||||||||||